30 septembre 2006
Nous quittons Pemuteran vers 9h, laissant passer un bemo qui refuse de nous prendre pour 30000 roupies, et prenons un bus pour 15000. Direction Lovina, une station balnéaire au nord de Bali.
Dans le bus, nous parlons à un homme qui est avocat à Java, et revient régulièrement à Bali pour revoir sa famille. Il nous aide pour parler avec le contrôleur qui ne parle pas anglais et pour récupérer la monnaie sur 20000 roupies qu’il refuse de nous rendre. Petite frayeur dans le bus car un jeune homme fait une crise d’épilepsie, le bus dépassera alors le 50km/h. L’avocat nous invite dans sa famille si nous passons par sa région, dans l’est de l’île ; très sympathique !
A Lovina, nous profitons des services internet et banques qu’on ne trouve que dans les grandes villes. Nous prenons ensuite un taxi pour Air Panas Banjar où se trouvent des sources d’eau chaude, ainsi qu’un hôtel perdu dans la forêt tropicale. Nous espérons qu’une chambre sera disponible, mais nous serons en fait les seuls clients d’un hôtel désert perdu dans la forêt !
Nous posons nos affaires dans la chambre (salle de bain ouverte sur l’extérieur, baignoire en pierre, douche rustique), et prenons de quoi nous baigner… et constatons qu’il manque un maillot de bain oublié à Pemuteran.
Les bains sont composés de 3 piscines sur différents niveaux. Il y a peu de monde à 3h de l’après-midi ce qui permet de profiter de la quiétude de ces lieux. La foule arrivera un peu plus tard, lorsque les chaleurs de la journée se seront estompées et les balinais seront sortis du travail. Autant les balinais que les touristes profitent des bains.
Après un bain (enfin l’un de nous seulement), nous essayons le massage balinais avec vue sur la jungle. A Bali, le massage est à vocation thérapeutique : en vérité c’est de la kiné ! Le massage est ainsi très tonique et particulièrement douloureux sur certains point tendus. On ne risque pas de s’endormir, heureusement que la vue est superbe ; et nous espérons ressentir le bien-être après coup !
Après 1h de massage, nous quittons les bains. Comme il est encore un peu tôt pour rejoindre l’hôtel, nous prenons un petit chemin qui nous emmène vers un village isolé dans la forêt. Après avoir dérangé une jeune balinaise en train de prendre son bain dan le ruisseau au bord du chemin, notre route est arrêtée par un chien qui nous aboie furieusement dessus. Bientôt un écho dans la maison voisine, puis un autre et encore un autre : tous les chiens du village se mettent à aboyer de concert. Difficile de faire moins discret, nous décidons courageusement de rebrousser chemin.
Retour à l’hôtel, nous demandons si le lendemain, nous pouvons allons marcher dans la forêt environnante : l’employé de l’hôtel propose de nous emmener pour une marche de 2/3h. Done deal !
Le soir, repas à l’hôtel, en tête à tête dans une salle immense ouverte sur la forêt… Le serveur se sent obligé de mettre une musique balinaise de fond, qui tourne vite en boucle… On sent que le pauvre s’ennuie terriblement avec uniquement nous deux à s’occuper ; nous nous sentons obliger d’entretenir la conversation avec lui, et apprenons ainsi le nom des nombreuses plantes qui nous entourent… Il nous indique aussi quel est ce bruit particulier que nous entendons : il s’agit d’un gecko qui est dans les poutres au dessus de nos têtes, et qui fait bien 40cm de long ! Les lézards que nous voyons chaque soir sur les murs et que nous appelions gecko sont en fait appelés kekak.
Coucher à 20h30 dans un lit à baldaquin en bois surmonté d’une immense moustiquaire verte… Nous ne nous sommes jamais couchés aussi tôt, mais le cadre idyllique de la journée se transforme le soir en un lieu désert et triste : amis en déprime, couple au bord de la rupture, fuyez ce lieu !!! Nous serons accompagnés toute la nuit par de nombreux bruits et cris : gecko, grenouille, coqs, chiens, bruit des arbres dans le vent et bien d’autres…
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