30 septembre 2006
Après le petit déjeuner, nous partons avec notre guide pour une marche en forêt. Nous passons par le village traversé la veille, et croisons à nouveau la jeune fille en train de se laver dans son ruisseau (décidément). Les chiens sont moins bruyants cette fois-ci, et nous traversons le village sans encombre. En fait, notre guide habite ce village ce qui a sans doute beaucoup aidé. Nous nous élevons un peu, et arrivons dans une zone dégagée d’où nous apercevons les forêts, les champs cultivés et la mer au loin.
Un peu plus loin, nous rencontrons un « chasseur de noix de coco »… Sa spécialité : monter à la force des jambes et des bras au sommet des cocotiers, et faire tomber les noix de cocos à coups de serpe. En descendant, il nous offre deux noix de coco (l’une plus vieille que l’autre), et nous fait une petite ouverture (toujours avec sa serpe) afin que nous puissions gouter le lait à l’intérieur. Il ouvre ensuite la plus vieille en deux et nous coupe deux cuillères dans l’écorce pour que nous puissions détacher la chair blanche, tendre et moelleuse. Il nous explique alors l’utilisation des noix de coco selon leur maturité.
Les Balinais mangent les noix de coco quand elles sont vertes ; elles sont alors peu sucrées, mais nous avons déjà constaté que les Balinais aimaient les fruits peu mûrs. Plus âgées et plus sucrées, les noix de coco sont utilisées en cuisine (en particulier le lait de coco). Quand elles sont vieilles, elles servent à faire de l’huile, utilisée en cuisine et pour les soins du corps.
Nous repartons à travers la forêt pour atteindre un temple bouddhiste perché au sommet d’une colline, d’où nous apprécions la vue dégagée sur les rizières accrochées aux collines et encore la mer au loin. Le temple offre une sensation de sérénité incroyable, en partie due aux quelques mots que nous échangeons avec un des moines.
Nous redescendons dans la forêt, et finissons notre boucle en rejoignant le village du début. Notre guide nous montre sa maison et nous présente sa famille. Le confort est rudimentaire ; malgré tout, la télévision est présente. Les volailles courent un peu partout, le cochon est attaché prêt de la porte, et Jacky, le chien, défend convenablement son territoire. Nous apprendrons quelques jours plus tard que l’Indonésie est touchée par la grippe aviaire : 6 personnes décédées vers Jakarta. Il est inquiétant de penser que des villages comme celui-ci risquent d’être touchés si le virus se répand.
Nous rentrons à l’hôtel vers 11h, et payons notre guide. Avant de négocier le prix avec lui, nous avions en tête environ 50-70000 roupies (prix déjà inférieur à ce que nous avions vu dans le Lonely Planet). En fait, il nous demande 20000 rp. Nous lui laissons un peu plus car la ballade a été très instructive et qu’il s’est donné beaucoup de mal pour nous satisfaire.
Le propriétaire de l’hôtel nous redescend à Lovina en 4×4 et dans un grand dégagement de fumée noire. Nous y trouvons un petit bungalow en face de la mer avant de manger puis nous promener dans les rues. Le rythme des gens est très différent de celui d’Ubud : ils essaient bien sûr de vendre transports, articles divers et variés… mais insistent moins, posent des questions sur nous… On comprend assez vite que c’est la saison creuse et que le business est difficile : “Not many tourists, good for you, not good for business“.
Parmi les différentes excursions qui peuvent être organisées depuis Lovina, nous remarquons une montée au Gunung Batur, le volcan en activité de Bali que nous avons aperçu le premier jour de notre voyage depuis Kintamani. 500000 roupies avec un guide, 250000 roupies sans… Les guides sont organisées en association qui a assez mauvaise réputation ; il est donc plus prudent d’en prendre un. Voici de quoi occuper notre journée du lendemain. Nous prenons un repas rapide, histoire de se coucher tôt : départ à 2h du matin.
« Previous Next »