21 novembre 2006
Départ à 7 heures du matin de San Juan pour le parc naturel Ischigualasto. Nous avons pris un voyage organisé sur deux jours ; nous sommes 6 personnes dont 4 argentins. Tous – le guide y compris – ne parlent qu’espagnol : Cecile servira d’interprète, car ma compréhension de l’espagnol est plus que limitée !
Ischigualasto est à 170 km de San Juan et le paysage qui défile est de plus en plus aride. Nous sommes dans une zone semi-désertique où nous apercevons bientôt les premiers « cardons » semblables à des cactus : haut de plusieurs mètres (certains dépassant les 3 mètres), ils ont une croissance lente de l’ordre de 1 cm par an.
En fin de matinée, nous arrivons au village de San Augustin del Valle Fertile, où nous logerons le soir. Nous posons les sacs dans une cabane tout confort : kitchenette, télévision, petite terrasse… Et repartons peu de temps après direction Ischigualasto.
Le parc est très protégé car il fournit de précieuses informations aux scientifiques sur l’ère triasique, en particulier sur les dinosaures. Il est donc strictement interdit de marcher en dehors des sentiers balisés. Un guide du parc nous accompagnera pour donner des consignes et surveiller que nous n’emportions pas de cailloux souvenir par exemple.
Après la visite du musée, qui explique le travail des scientifiques et montre quelques squelettes de dinosaure étonnamment reconstitués, nous commençons la visite. Nous reprenons le mini-bus accompagné du guide, pour faire un tour d’environ 40km dans le parc avec 5 arrêts. Une deuxième voiture nous suit pour participer à la visite : 12 personnes pour la visite, cela reste raisonnable.
Premier arrêt : une formation géologique, où nous pouvons apprécier les strates accumulées au cours des millions d’années. L’opportunité également d’avoir un premier coup d’œil sur l’ensemble de la vallée. Au loin, les falaises de roche rouge, des dégradés de couleur vert, gris, ocre…
Le deuxième arrêt est sans doute le plus spectaculaire : une vaste dépression qui a donné au parc son surnom : la Vallée de la Lune. La vue est franchement surprenante : une étendue de dunes désolées dans des tons gris, blanc, rosé. Comme on est au printemps, quelques rares arbustes donnent une touche de couleur à cette étendue désolée.
Troisième arrêt : un spectaculaire champ de boules de pierre dont l’origine est encore inconnue. Plusieurs théories ont été avancées : la matière a pu progressivement s’agglomérer autour d’un grain de sable, ou bien sous l’effet du vent et de l’érosion des blocs se sont peu à peu transformés en boule.
Quatrième arrêt : des cheminées de fée impressionnantes. Les couches sédimentaires étant plus tendres à la base qu’au sommet, l’érosion a créé ces formes étranges.
Enfin, au dernier arrêt, nous découvrons une autre de ces formes étranges surnommée « le Champignon », située non loin des falaises de pierre rouge. Le contraste des couleurs est saisissant, et encore magnifié par un ciel qui tourne à l’orage.
Nous reprenons notre véhicule pour finir la boucle et revenir à l’entrée du parc, en suivant les falaises pour rentrer, l’occasion d’apercevoir quelques guanacos. Nous quittons le parc pour rejoindre San Augustin à la nuit tombée. Le temps est devenu gris et soudain des trombes d’eau se mettent à tomber. Le phénomène est rare dans cette région où il pleut environ 10 cm d’eau par an, le parc devenant généralement impraticable.
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