9 septembre 2006
L’avion (un Boeing de Thaï Airways) se pose à Bangkok vers 15 heures heure locale, après 11 heures de vol depuis Paris. Et voilà, c’est parti pour un mois en Thaïlande…
Etonnament, l’arrivée à l’aéroport se passe sans problèmes. On récupère nos bagages rapidement, les contrôles pour l’entrée dans le pays sont rapides. Un petit tour par un bureau de change pour obtenir nos premiers bahts, par billets de 1000.
Il est maintenant temps de savoir quelle est notre première destination. Les 11 heures d’avion ne nous ont même pas aidé, car nous avons passé notre temps à dormir et à regarder les films… Seule certitude : après les conseils que nous avons reçus avant le départ et les lectures, nous n’avons pas envie de prendre contact avec la Thaïlande à travers Bangkok, son gigantisme, ses conditions de vie…
Nous décidons de monter, de suite, vers le nord du pays, en direction de Chiang Mai : la perspective d’un paysage montagneux recouvert de jungle est très attirant pour nous. Nous marquerons deux arrêts avant d’atteindre Chiang Mai : Ayuthaya et Sukothai, deux anciennes capitales du royaume de Thaïlande.
Par chance, la gare de départ vers Chiang Mai se trouve juste à la sortie de l’aéroport, lequel est situé bien au nord de Bangkok : nous ne verrons rien de la ville aujourd’hui. Rendez-vous est pris avec Bangkok pour la fin de notre voyage.
Nous parcourons les différents couloirs de l’aéroport, puis une passerelle qui traverse une autoroute, enfin un escalier pour sortir de l’aéroport et arriver sur le quai – unique – de la gare… Et là, nous affrontons notre premier choc thermique : au revoir la climatisation de l’aéroport, et bonjour la chaleur étouffante, renforcée par un taux d’humidité maximal !
La gare, c’est aussi notre premier choc culturel. L’aéroport, par son architecture, son aménagement, ses nombreux touristes perdus dans les couloirs, ne nous surprend guère. La gare, elle, est toute petite, dans le genre d’une gare de campagne en France : une voie dans chaque sens, pas de passage souterrain pour passer d’une voie à l’autre… et pourtant cette gare est sur une des voies principales du réseau ferré thaïlandais.
Notre arrivée dans ce petit monde tellement différent du nôtre ne laisse pas indifférents les thaïs qui attendent le train. Nous sommes bien sûr un peu désorientés, et devons faire avec les panneaux écrits en langue thaï pour trouver les horaires des trains, le guichet pour prendre les billets…
Un thaï, assez agé, nous aborde et commence à discuter avec nous dans un anglais approximatif. “Lui: De quel pays venez-vous? Nous: La France, Paris. Lui: J’ai ami qui vit en France, j’aimerais bien visiter votre pays”. Nous lui expliquons que nous venons juste d’arriver et que nous allons à Ayuthaya ; il nous guide pour prendre nos billets au guichet, et nous indique que le prochain train pour Ayuthaya arrive dans 10 minutes…
Cette situation nous apparaîtra bientôt banale en Thaïlande, où les personnes viennent à vous très rapidement, que ce soit de manière intéressée ou non. Pour saisir le contraste avec la France, il faut imaginer un thaï dans une gare en France, qui essaierait d’acheter un billet de train auprès d’un agent de la SNCF…
Nous montons dans le train avec nos billets en 3ème classe, mais avec places réservées. Le wagon n’est pas climatisé, mais les ventilateurs disposés au plafond évacuent efficacement la chaleur. Le voyage dure une heure et demi ; nous découvrons la campagne et laissons derrière nous les immeubles modernes tout en verre de Bangkok, pour des maisons en bois sur pilotis. Nous rencontrons dans le train une touriste anglaise qui parcourt l’Asie du SE en 4 mois, et qui nous donne des adresses pour Sukothai, notre prochaine étape avant Chiang Mai.
Le train nous donne le temps de consulter les guides que nous avons emportés :
Grâce à eux, nous repérons une guesthouse qui nous semble sympathique, au bord de la rivière qui entoure la ville. Nous devrons marcher un peu pour y aller depuis la gare, mais ça va nous permettre de découvrir la ville.
Finalement, la gare de Bangkok était un avant-goût de la Thaïlande ; nous aurons un vrai aperçu de la Thaïlande grâce à notre marche dans Ayuthaya : c’est l’occasion de découvrir les marchés avec toute sorte de nourriture, viande, fruits bizarres…, les maisons entre bâtiments modernes et maisons traditionnelles en bois, la circulation avec les pick-ups, les tuk-tuk, les motos…, la poussière mélangée à la pollution, les chiens errants … et toutes ces odeurs, ces petits détails qu’il est impossible de décrire.
Après avoir demandé notre chemin plusieurs fois, nous arrivons à notre guesthouse, où nous sommes accueillis par la maîtresse des lieux. Nous n’avons pas de problèmes pour obtenir une chambre ; il faut dire que septembre n’est pas la saison la plus touristique… Elle nous offre un ensemble de fruits, pour nous exotiques ; nous découvrirons leur nom plus tard : mangoustans, à la chair blanche, et ramboutans, sortes de lychees poilus.
La chambre est correcte, et surtout possède la climatisation ! Il est trop tard pour sortir, et nous restons dîner à la guesthouse. Notre premier repas thaï sera composé de riz, porc et gingembre. Très bon, et surtout des saveurs qui nous rien à voir avec un restaurant thaïlandais en France…
Nous rencontrons ensuite la fille de la propriétaire, très charmante, qui se propose de nous masser pour 200 bahts par personne… Ce voyage commencent décidément sous les meilleures auspices.
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